J’ACCUSE LA « METEOROPHILIE » NEGRE
L’IGNORANCE BANALE AU SERVICE D’UN DANGER IMMINENT
Quand l’élite est détentrice d’un savoir rationnel et d’un pouvoir légitime qui lui sont conférés par la science et qu’elle ne partage pas au besoin de la masse, son rôle dit protecteur de cette dernière au regard d’un danger ou d’une menace quelconque demeure illusoire et sans excuse. La masse est comme trahie par rapport au rôle qui est dévolu à l’élite à chaque fois qu’elle se trouve dans des situations de besoins non satisfaites. Le temps d’accorder les responsabilités du savoir scientifique au diapason de l’intérêt de la masse ignorante, la vocation sociale du savoir scientifique.
Exploiter le risque de survie sur un mode d’ignorance, il n’est que de voir avec quelle difficulté s’en sortir.
J’ai suivi avec attention soutenue et intérêt les petits débats en ces derniers temps autour du covid-19 accusant la météo d’une responsabilité protectrice inouïe et parfois absurde dans les pays chauds. Face à ceci, je suis convaincu par l’image que la masse est enfermée dans une gangue de fausses informations renforçant sa vulnérabilité, le statut du danger lié aux modes de représentations mentales du covid-19. Voulant éteindre la chaleur des représentations irrationnelles, des sentiments dévorant le rationnel, des perceptions erronées du rôle de la météo dans cette affaire covid-19, je me suis consacré à la rédaction de ces lignes découlant d’une toute petite recherche d’où certaines données émanent de deux spécialistes en la matière parmi lesquels le Professeur Olivier BOUCHAUD, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Avicenne Bobigny près de Paris.
Des rumeurs, des perceptions irrationnelles partagées à grande échelle alimentent les modes de représentation des luttes naturelles actuelles contre le covid-19 et qu’elles abondent également les réseaux sociaux. Selon elles, la chaleur des rayons ultraviolets émis par le soleil est la véritable arme de combat des noirs des pays tropicaux face au covid-19. Allégation apparemment
mensongère au regard des avancées scientifiques météorologiques actuelles relatives au covid-19.
Selon ce qu’ont rapporté les spécialistes, la météo-sensibilité du virus, ou en d’autres termes les éléments liés à la température peuvent influencer sa propagation et sa virulence c’est-à-dire son caractère dangereux et persistant, son aptitude à se multiplier dans un organisme, déterminant aussi une maladie, ne représente aucunement une condition nécessaire voire suffisante à la lutte contre la propagation du virus. Sur cette même lancée, les rayons ultraviolets peuvent bel et bien détruire le matériel génétique du virus pourvu qu’il soit exposé à l’air libre et ceci avec une considération importante accordée
au temps d’exposition de ce dernier à cet dit air libre. Cette considération n’a rien donc à voir avec la transmission interhumaine c’est-à-dire que ce mode de transmission est indépendant des facteurs météorologiques. Les auteurs poursuivent pour dire que la température minimum nécessaire requise à la destruction du virus est de 56 à 58 degré. Or, même dans les pays chauds, la chance d’atteindre ces degrés de température est faible. La sensibilité du virus à la chaleur renvoyant à sa fragilité relative demeure incontestable, cependant à un certain degré.
Aux peuples noirs des pays chauds et particulièrement ceux de l’Afrique, ce qui joue en leur faveur ne se réduit pas nécessairement à la chaleur des rayons ultraviolets du soleil, mais l’âge aussi jeune des dits peuples sans pour autant ignorer l’importance des dits rayons cependant, à un degré faible d’importance. Savez-vous que l’Afrique dispose de la population la plus jeune au monde ? Plus une population est jeune moins elle est éligible à l’infection
massive au covid-19 pourvu qu’elle préserve ses frontières et applique les mesures de prévention nécessaires. Il existe donc une corrélation réelle entre l’âge d’une population et son niveau d’exposition aux pertes de vie humaine au regard du covid-19.
Cessez mes frères et sœurs haïtiens et africains de renchérir sur ce que l’opinion publique naïve et infondée raconte à propos de l’infection et de la lutte au covid-19. Certes, la présence de notre climat apporte une plus-value à la lutte contre la propagation, le covid-19 est météo-sensible, cependant la météo ne tue pas le virus. Elle contribue tout simplement à freiner la propagation à l’air libre et non celle interhumaine.
Alors continuez d’appliquer les mesures de précaution et de prévention telles qu’elles vous ont été enseignées :
∙ Rete lakay nou oubyen sòti lè nou gen gran bezwen ak tout pwoteksyon posib ;
∙ Lave men nou ak savon souvan ;
∙ Mete cachen lel nesesè ;
∙ Touse nan koud nou.
NB : BIENTȎT LA PSYCHOPATHOLOGIE DU COVID-19
Frantzy GENARD
Psychologue
Psychométricien
Master Psychanalyse
frantzylepsy@yahoo.fr
frantzygenard1@gmail.com